Transnational Creative Jam in Santo Tirso
Focus Le récit du Bright Future
Ce que nous avons réussi est tout sauf anecdotique. C'est un peu comme si le projet avait suivi toute l'histoire du confinement. Rappelons-nous : le 16 mars, qui aurait dû signer le début de notre séminaire dédié à la préparation des outils a été… le début du confinement. Les reports en cascade de l'événement qui ont suscité tout à la fois ma colère et l'incrédulité. Mais c'est ainsi, c'est le monde dans lequel nous vivons désormais, que nous avons défini sous le vocable “VUCA” : vulnerability, Uncertainty, Complexity, Ambiguity que nous avons décidé de faire l'événement en ligne et de préparer des outils pour ce faire…
Bright Future online, pivot des activités online. Bright Future online a été l'un des pivots qui a montré que toutes ces activités étaient “possibles”. Cela a commencé en interne, avec une semaine complète d’activités, pour définir une première ossature… Puis peu d'étudiants par une activité croisée “creative jam” Centre Michel Serres & L'Ecole de design qui permet d’ancrer l’outil dans une démarche de prospective. Nous sommes en avril, les résultats de ce creative jam sont loin d’être satisfaisants… mais l’outil semble faire ses preuves pour développer des imaginaires… un outil se forme, transforme, reforme… et finalement semble fixé grâce à l’intervention de Philippine Mahé.
Puis l'outil se déploie que ce soit avec les ambassadeurs de AYCH, en interhub, avec les apprentis puis dans le cadre de la semaine Européenne de l'innovation… C'est à chaque fois, mis à part quelques sueurs froides, un succès notable.
Néanmoins, dans l'optique du creative jam international, en tenant compte du temps d'activité en ligne rallongé de facteur 1,8, il faut faire un dernier effort… essayer de mieux relier le Bright Future au développement de projets, quand les deux activités étaient largement dé-corrélées, et, il faut le dire, certaines unes de journaux pas toujours exploitables par la suite.
La première session du Bright Mirror a été réalisée en Mars 2020 par les étudiants en M1 du city design lab de l’Ecole de design Nantes Atlantique. Pour mettre en pratique le travail effectué, les élèves avaient réalisé un test sur leurs collègues étudiants en M1 afin d’étudier les éléments d’amélioration à apporter au premier prototype. Étant donné le contexte au moment de la première version, l’essai avait été réalisé en distanciel via la plateforme zoom pour la partie communication et via la plateforme miro pour le développement d’idées et la mise en pratique de l’atelier.
C'est l'idée de la fusée qui permet de faire décoller le projet… et atterrir les idées du bright future en engageant une discussion. Dès lors, Bright Future est un outil qui permet de se situer sur une “échelle de prospective”, de définir et de discuter des enjeux, voire même de se positionner. Les projets déployés dans le hackathon ont pu ainsi bénéficier de cet élan.
L’UNIVERS DU BRIGHT FUTUR:
Le Bright Futur s’est développé par les étudiants M2 de la promotion de 2018/2019 sous forme de jeux sur table qui permettait de lancer la créativité et l’échange entre les joueurs. Lors de la réappropriation par les étudiants de la promotion suivante, la crise sanitaire qui débuta en mars 2020 a permis de retranscrire le terrain de jeux sous une forme virtuelle. Après de nombreux tests, le choix de la plateforme Miro s’est révélé le plus efficace. En effet l’ergonomie de la plateforme permettait aux joueurs de s’approprier le plateau de jeu et développer rapidement leurs idées. De plus, l’espace dédié à la mise en place d’idées et de création étant infini, les étudiants n’avaient pas de restrictions à s’émouvoir dans leur créativité.
La première version du Bright Future FR était en ligne fin avril sous le nom de Bright Mirror. Ce Bright Futur était composé de 5 étapes commençant par un ice breaker afin de mettre à l’aise les étudiants participant au jeu. Cette première étape permet à chacun de s'approprier une image d’un personnage, un lieu et une technologie dans la thématique du post covid vers une rétrospective de 2030. La sélection d'images est libre grâce au téléchargement d’images directement sur le moteur de recherche Google. Afin de débuter un échange entre les participants, l’étape 2 entre en scène. Le choix d’une seule image par thématique demande une confrontation au sein du groupe et un justificatif de chacun pour la sélection de l’image souhaitée. Des profils se dégagent, leader, défenseur et modérateur permettant ainsi la cohésion et les échanges au sein du groupe. Après avoir déterminé d’un commun accord les images pour la suite de l’activité, un univers naît. Il est donc important après cette étape de se lancer sur la création d’une Moodboard afin de figer le début d’un récit. Cette étape avait besoin d’un appuie de la part des designers encadrant, en effet, la création de moodboard n’est pas toujours facile lorsque ces derniers ne sont pas originaires d’une filière créative. Néanmoins après la finition de cette étape la prise de conscience est globale quant à l’importance de cet outil. L’étape suivante se base sur le moodboard. La création d’un récit à partir des images de l’étape précédente permet de cadrer et de concrétiser les visuels sélectionnés. Par groupe, les étudiants réfléchissent et créent une première ébauche de la vision du monde de 2030 post covid et libèrent leur côté créatif tout en enrichissant leur vocabulaire du futur. La création d’un article clôturera ce bright mirror, l’idée était de concrétiser les idées des étudiants et de mettre sur “papier” le parcours vers lequel ces différentes étapes les ont mené. Il était important pour les ambassadeurs de pouvoir garder une trace finale de toute cette créativité et de pouvoir également le partager avec les étudiants qui ont participé au jeu. Ce principe permettait aussi de remettre dans l’espace temps la réflexion des étudiants.
LES PHASES TESTS:
Fin avril nous avons débuté la phase de test. Afin d’anticiper au mieux les améliorations à apporter au Bright Futur, nous avons pris la décision de réaliser une phase d’auto-test pour mieux s’ancrer dans l’univers du jeu. A cette étape le plateau de jeu était encore en phase de test et divisé en plusieurs parties avec différents espaces pour travailler en groupe. C’est aussi le moment où nous avons chronométré le Bright Futur et évalué le temps à chaque étape.
Prise de notes par les étudiants de l’Ecole de design afin de répertorier les améliorations nécessaires et les détails du jeu.
Le premier plateau de jeu dans sa globalité.
Zoom sur le centre du plateau, on y voit les différents groupes.
Espace de travail d'un groupe.
Premier test avec les M1 le 25 mai. Le plateau du Bright Futur a été retravaillé pour être plus uniforme, et plus pratique en termes de lecture. Avec cette même version du Bright Futur nous avons réalisé un premier test avec des volontaires de Brest et Angoulême le 29 mai. Durant ce test les participants ont pu découvrir une nouvelle méthode d'interaction et nous, étudiants de l’Ecole de design, avons pu noter les nouveaux points d’amélioration suite aux retours des participants. Pour finaliser cette activité, les participants ont dû réaliser une Une du journal des zinzins afin de synthétiser au mieux leur démarche créative précédent cette étape.
Plateau du 25 mai.
Une de journal du 29 mai.
A la suite de ces tests nous avons créé de nouvelles cartes qui permettaient de relancer le jeu en cas de coup de mou ou manque d’inspiration. Elles ont notamment été utilisées lors de la séance du 24 septembre avec des élèves d'Angoulême dans le cadre du Challenge Positif FR . Dans cette version nous avons effectué quelques modifications, pour démarrer une thématique était apportée pour cadrer le sujet. Suite à ce test nous avons réalisé quelques modifications sur le Bright Futur avec notamment le remplacement de la Une de Journal par une fiche de pré-projet à remplir par les participants afin de conserver les idées principales pour pouvoir les réexploiter par la suite.
Cartes pour faciliter l’animation.
Thématiques pour simplifier l’approche.
Fiche pré-projet.
Nous avons recueilli des retours à la suite ce workshop, sur certains points d’amélioration que nous avons retravaillé. Et surtout il a donné envie aux participants de développer un projet dans le cadre du Challenge Positif.
Le 15 octobre a eu lieu la 18th European Week of Regions and Cities. C’est lors de ce workshop que l’étape de moodboard a été supprimée afin de gagner du temps et approfondir la partie récit. En effet durant nos nombreux tests nous avions constaté que les participants se détachaient de l'activité au niveau de cette étape, il nous semblait donc plus pertinent de s’en débarrasser afin que les équipes se concentrent sur la suite de l’atelier.
Plateau de jeu de la 18th European Week of Regions and Cities.
Le Bright Futur est facilement adaptable en fonction de l'événement dans lequel il s'intègre. Nous avons l’exemple avec la Creative Jam où des éléments ont été ajoutés pour poursuivre avec une journée de Hackathon.
LE CREATIVE JAM:
Background Reporté 2 fois pour des raisons de COVID, le Creative jam international de Santo Tirso a eu lieu intégralement en ligne et a nécessité une organisation particulière entre les partenaires. 9 équipes ont été constituées de 4 nationalités différentes, allant de 3 à 4 jeunes par groupe. Santo Tirso et Vida Lactea : 2 groupes Brest, Angoulême, PCA, Gijon, Space* : 1 groupe
1 groupe de “flying mentors” a été spécialement constitué à L’Ecole de design pour appuyer la créativité des groupes. 4 groupes ont été constitués dans le cadre du bright future du matin.
Objectifs Il s’agissait dans ce creative jam de découvrir les outils de créativité online et d’acculturer l’ensemble des partenaires à cette pratique de jam online.
General scheme Nous avons gardé le schéma général du creative jam, compressé sur 2 jours, conscients que 3 jours de mobilisation online seraient très lourds (le décalage aussi en dernière minute du creative jam a été particulièrement nuisible au recrutement des étudiants. . Contrairement aux éditions précédentes
La réalité du terrain Ce Creative Jam a débuté le jeudi 10 décembre 2020 à 9h heure portugaise et 10h heure Française. Nous étions tous préparés à un creative jam online pour que tout se déroule au mieux. La réalité du terrain montre que parfois, même avec une bonne organisation et une équipe impliquée, il y a des imprévus… Suite à des soucis techniques sur le logiciel zoom, nous avons pris du retard dans toute la programmation de l’Hackathon générant une pression positive sur les équipes, les encourageant à travailler plus rapidement sur un temps plus restreint. Chaque équipe était accompagnée d’un mentor pour les suivre tout au long du projet et les guider dans leur créativité. Le matin du Creative Jam a débuté avec une courte présentation du Maire de la ville de Santo Tirso afin de rappeler l’enjeu de cet hackathon et les challenges que les participants devront essayer d’inclure dans leur projet.
Capture d’écran de la carte Challenge réalisée par l’équipe de l’EDNA afin de guider les participants tout au long du Creative Jam. Les challenges guidaient vers un futur prometteur afin de rebondir au mieux face à cette situation de crise due à la Covid-19.
Après avoir pris connaissance du déroulement de ces deux jours d’activité intensifs, les participants de ce creative Jam ont pu commencer leur démarche créative. Le Jeudi matin a débuté avec l’activité Bright Futur pensée et créée par les étudiants de l’Ecole de design accompagnés de Philippine Mahé. L’objectif de cet atelier était pour les participants de se lancer dans leur projet, de commencer à brainstormer et imaginer la ville post-covid afin de définir les enjeux de demain, les technologies sollicitées et les acteurs de ce futur proche. L’activité du Bright Futur étant une démarche créative et ludique, le travail des équipes a été réalisé dans une ambiance d’échange et de convivialité malgré le fait que le timing ait été écourté.
Photos prises par des équipes internationales du Creative Jam. On y voit les participants en pleine réflexion autour de leur projet grâce aux outils virtuels développés pour cet Hackathon.
Les équipes étant occupées par les workshop de l’après-midi, les flying mentors de l’Ecole de design de Nantes ont travaillé sur des key cards afin d’anticiper au mieux la reprise des activités le lendemain matin.
Capture d’écran des Key Cards réalisées par les étudiants de l’Ecole de design dans le but de guider les participants le lendemain.
Ces Key Cards permettaient de synthétiser le travail réalisé par chaque équipe durant la matinée afin de les orienter vers des pistes précises pour lancer leur projet le vendredi matin. Certains groupes ayant déjà une vision bien précise du projet qu’ils souhaitaient développer n’ont pas eu besoin de se servir de cet outil. L’idée était avant tout de bien suivre les participants afin qu’ils puissent laisser part à leur créativité au maximum et penser leur projet jusqu’au bout.
D-DAY:
Nous sommes le vendredi 11 décembre, le dernier jour de cet Hackathon.
Pour faciliter au mieux la démarche de concrétisation de leur projet, les équipes se sont appuyées d’un outil développé par Philippine Mahé intitulé “le Cockpit”. Cet outil consiste à développer davantage le projet en détaillant une idée qui a découlé du problème initial.
Les équipes ont commencé par rentrer leurs compétences et leurs intérêts personnels afin de bénéficier au mieux des savoirs faire de chacun mais également de les mettre dans une ambiance d’équipe et de partage. Ils ont ensuite défini leurs inspirations, les usagers et la valeur commerciale du projet en détaillant la clientèle visée et l’impact souhaité sur la société afin de définir au mieux un business plan et rendre leur projet cohérent.
Après avoir construit la base de leur projet, ils peuvent passer à l’étape suivante: le prototypage. Pour cette étape, nous laissions libre choix aux équipes d’utiliser le support qu’ils souhaitaient pour mettre en forme leur idée que ce soit à travers une plateforme virtuelle, une maquette, une impression 3D, etc.
3 minutes étaient attribuées aux équipes afin de présenter leur projet réalisé durant ces deux jours intenses. Les réalisations étaient particulièrement bien réalisées avec une variété de formes et de concepts tous inspirants pour cette thématique post-covid.
Projet 1 : Apollon pack for connectivity Projet 2 : Covivre brest Reuse office
Projet 3 : Loma santo tirso mettre en lien les agriculteurs, circuits courts Projet 4 : Santo tirso leftmaker fashion mise en lien industrie
Project 5 : PCA fob off community connected through technology
Project 6 : VL heron and hydroponic system
Project 7 : Space microtest questions on health
Project 8 : VL Deskom
Project 9 : Gijon smart city Xuntapp
And the winner is….. Loma de Santo tirso avec une application permettant de mettre en lien les agriculteurs et les consommateurs de façon à favoriser les circuits courts.
Title
This Creative Jam…