PHOTO DE LA UNE DE JOURNAL produit final de l’atelier réalisé à titre de démonstration
Le deuxième atelier de Youth Creative hub à Angoulême a eu lieu le mardi 6 novembre. Organisé par Olivier Balez et l’Ecole de design, cet atelier avait pour objectif de :
L’atelier prépare un projet susceptible de mobiliser des jeunes de tous horizons autour de AYCH, à une plus grande échelle (international creative jam ou local creative jam). Les jeunes conviés (5) étaient pressentis comme des ambassadeurs de la méthode. Il s’agissait de valider ici les outils avant un passage à grande échelle.
L'inspiration de cet atelier provient du design fiction, une pratique du design qui n'a pas pour objectif d'aboutir à une finalité tangible (un objet, un service) mais de proposer une narration fictive qui de questionne les enjeux d'aujourd'hui ou de demain. Science fiction et design fiction partagent une situation similaire : ils sont entre le faits et l'imaginaire.
Mais là où la science fiction extrapole les dernières avancées technologiques, le design fiction prend davantage en compte le facteur humain, à l'image d'un scénario utilisateur ou une journey map dans une démarche de design. L'autre distinction est affaire de forme prise le design fiction se veut au plus prêt d'une réalité crédible et implique en cela des formes qui ne sont pas le support habituel d'une narration : une vidéo du quotidien, des échanges de mails, une publicité, des objets, etc.
A cet égard, le titre de l'atelier, “Bright Mirror” s’inspire de la série Black Mirror, bien connue de ce public, avec un détournement, bright mirror : le nom est déjà utilisé par ailleurs.
Nous déclinons les ambitions en 4 paramètres du jeu :
A noter qu’un premier atelier avait eu lieu en septembre pour associer images et créativité. Cette rencontre a contribué à inspirer Olivier Balez dans le développement de la méthode.
Un support permet de poser les grandes bases des bouleversements et des utopies. Le public est interpelé sur les images ou les références présentées. Nous situons ici le champ de l’exercice vers 2045 (Consulter le support ici).
L’objet de l’exercice est aussi présenté : il s’agit de réaliser une « une de journal » en 2045. Le choix d’un journal local est ici privilégié.
Pour lancer l’atelier, le travail se fait immédiatement sur un lot d’images volontairement utopiques et sortant du registre habituel. Concrètement, il y 3 étapes :
Consulter les images ici
Des personnages (ou des acteurs) volontairement décalés sont présentés pour stimuler l’imagination. L’animateur intervient au besoin pour expliquer leurs interactions possibles.
Consulter les personnages ici
Une carte événement tirée sera le nœud de l’intrigue et permettra de raconter l’histoire
Consulter les cartes événements ici
La méthode pour l’écriture du scénario (15 minutes) choisie est la méthode KISS (Keep it simple stupid) Le scénario peut être aussi illustré à l’aide de photos ou d’illustrations diverses Les scénarios sont ensuite présentés et écoutés, voire enrichis autour d’une même table (15 minutes)
Un template de une de journal est ensuite donné (2 x A3) pour faire des choix et rentrer tous les éléments. Un journal est aussi mis à disposition à titre d’exemple. Le travail suivant consiste à faire rentrer tous les éléments dans une charte éditoriale (45 minutes).
Un travail de mise en forme est ensuite effectué sous illustrator. Il permet des éléments d’apprentissage du logiciel.
Suite à une discussion avec les participants, nous avons décidé d’enrichir l’atelier. Des pitchs d’une minute pour chaque élément de la une sont ainsi présentés.
Les projets développés ont été suffisamment divers pour remplir des rubriques avec des thèmes assez décalées, permettant néanmoins de questionner des sujets réels :
Pour retrouver un pitch, c’est ici.
L’atelier s’est révélé particulièrement ludique et a été apprécié des participants. Il est aussi un très bon moyen :
Quelques questions demeurent cependant :
Il a été décidé de prolonger l’atelier et de réaliser un pitch du scénario en une minute. Les pitchs ont manqué de percussion et de structuration faute de guide pour les préparer. Mais ils ont été remarquables de spontanéité.